Lorsque vous ressentez telle ou telle émotion, vous êtes-vous déjà demandé « comment vous savez » que vous la ressentez ? Comment savez-vous que vous êtes heureux, triste, en colère ou joyeux?
Boule au ventre, fardeau sur les épaules, peau qui devient rouge écarlate, papillons dans le ventre, sont quelques-unes des manifestations physiques qui accompagnent nos émotions.
Je vous propose un exercice rapide… Prenez deux minutes, fermez les yeux et retournez dans un souvenir qui vous rend heureux ou qui vous fâche et focalisez-vous sur votre ressenti corporel… Que ressentez-vous ?
Même si on n’en prend pas toujours conscience, tous nos organes, nos muscles ou notre peau peuvent participer à ces sensations émotionnelles. C’est d’ailleurs notre corps qui permet de créer cette sensation de « réalité » pour des émotions qui ne sont, à l’origine, que des pensées immatérielles.
Mais alors, qu’est-ce qui se passe dans le corps ? Lorsque nous ressentons des émotions positives, notre cerveau envoie, par différents canaux, des stimuli de détente à certaines parties de notre corps. A l’inverse, lorsque nos émotions sont négatives, ce sont des stimuli de stress qui sont envoyés.
De nombreuses études scientifiques ont déjà démontré que le stress modifie les métabolismes ainsi que toute la « chimie » du corps et que ces modifications, si elles perdurent trop dans le temps (en cas de stress chronique), ont un impact non négligeable sur notre santé et notre espérence de vie. Une étude publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences en 2004 a même démontré que le stress chronique fait vieillir prématurément de 10 ans.
A l’inverse, de nombreuses études ont également démontré que le fait d’être heureux permet de vivre plus longtemps et en meilleure santé. Une synthèse de 160 études a d’ailleurs été publiée en 2011 dans la revue Applied Psychology : Health and well-being. Parmi elles, notons par exemple une étude publiée en 2006 qui a suivi 4989 étudiants pendant 40 ans (1964-2004) et qui démontre que ceux qui étaient les plus pessimistes ont eu tendance à mourir plus jeunes que leurs pairs optimistes.
Une autre étude, réalisée auprès de 29173 jumeaux finlandais âgés de 18 à 54 ans, a montré que les plus heureux dans leur vie avaient moins d’accidents, moins de handicaps et moins de troubles mentaux sévères, indépendamment de leur état de santé général.
Toutes ces études tendent donc à démontrer que non seulement le bonheur allonge la durée de vie, mais également qu’il est associé à une diminution des problèmes de santé.
Ce que Voltaire pensait il y a 3 siècles est donc maintenant confirmé par la science.
Alors… Don’t worry, be happy !